Brefs voyages en Méditerranée: 2018 – 2023, (et quelques considérations qui peuvent déranger).

Image tirée du blog péruvien «Historia, geografía, economía» qui peut être consulté en cliquant sur ce lien.

Image tirée de l’encyclopédie en ligne «concepto» de l’éditeur argentin Etecé, librement accessible.

Image tirée de l’encyclopédie en ligne «concepto» de l’éditeur argentin Etecé, librement accessible.

Image tirée du blog «solosequenosenada«, qui peut être consulté en cliquant sur ce lien.

Les êtres humains ne naissent pas libres. L’être humain naît conditionné, en plus de par sa nature animale de mammifère omnivore, par de multiples autres circonstances, toutes indépendantes de sa volonté. Outre l’animalité susmentionnée, une autre, peut-être la plus décisive, est le berceau dans lequel il naît, la classe sociale à laquelle il appartient dès cet instant, le système socio politique et économique dans lequel cette classe sociale est immergée. Par exemple, je suis né au milieu du 20e siècle dans une famille de la classe ouvrière (aussi aristocratique qu’ait pu vouloir être mon père), et cette classe ouvrière est à son tour immergée dans un système socio-politique et économique pathogène, appelé le système capitaliste. Un système social réputé pour exploiter impitoyablement les êtres humains, les asservir de manière très subtile, tout en exploitant sans retenue les ressources finies de la planète, mettant l’ensemble de l’humanité –que dis-je!– mettant tous les êtres vivants de la planète en danger imminent d’extinction. Les êtres humains ne naissent donc pas libres. La liberté est une aspiration vague, un but lointain vers lequel on ne tend pas toujours et pour lequel il faut lutter sans relâche, jour après jour. Mais, surtout, la liberté ne peut être qu’une réalisation collective, une conquête universelle.

En attendant, de petites victoires partielles sont toujours possibles, de minuscules morceaux de liberté arrachés au système dont on profite presque en secret, comme s’il s’agissait d’un acte d’onanisme honteux. C’est parti…

Ce manque de liberté explique la brièveté et la rareté des navigations de Kif Kif en Méditerranée entre la date de son arrivée à Palma de Majorque, pressés de retourner au travail, le samedi 28 juillet 2018, et la date, encore indéterminée, de son départ pour l’océan Atlantique, prévu à l’automne 2023, désormais –espérons!– un peu plus libre.

La première de ces navigations a été conditionnée par les prix des amarrages dans les différentes marinas des Baléares et a eu lieu le lendemain de notre arrivée à Palma, le dimanche 29 juillet 2018. Le Club Náutico de S’Estanyol avait l’offre la plus abordable de l’île pour garder le bateau au sec (dans l’eau, les prix s’envolaient et aujourd’hui, à l’heure où j’écris ces lignes, en novembre 2022, ils dépassent largement les mille deux cents euros par mois, sans électricité ni eau, pour un bateau d’à peine dix mètres de long…).

Ainsi, comme l’indique le journal de bord de Kif Kif, j’ai largué les amarres de Marina Naviera Balear ce dimanche à 15 h 15 et, après un voyage avec seulement la grand-voile hissée, sans vent, au moteur, je suis arrivé au port de s’Estanyol ce même jour à 19 h 44. Là, au sec, Kif Kif devrait y rester jusqu’à ce que je revienne le chercher…

S’Estanyol.

Entrée du jour 29 juillet 2018 dans le journal de bord de Kif Kif.

Kif Kif au sec sur l’esplanade du Club Náutico de s’Estanyol, Majorque, îles Baléares.

Carte marine des approches du port de s’Estanyol, au sud-est de l’île de Majorque. Courtoisie de Navionics Inc.

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